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Une sortie au théâtre

01.03.2005 Le 18 février, nous sommes allés à Karlsruhe dans le Landesmedienzentrum pour voir une représentation de „L’Avare“ de Molière.

Après que tous les spectateurs ont pris place, les projecteurs s’allument et la pièce commence.

D’abord, on découvre le décor qui est arrangé simplement. On ne voit que trois mannequins qui portent différents vêtements -très à la mode-, une estrade… et les trois acteurs.

Les trois acteurs m’ont fascinée car deux d’entre eux jouent chaque fois quatre rôles et quand les acteurs doivent changer de rôle, ils changent de vêtements sur la scène, derrière les mannequins qui portent les vêtements modernes dont les acteurs ont besoin.

Ce ne sont pas seulement les costumes qui changent par rapport à l’original, ce sont aussi les gestes et la mimique des acteurs et quelquefois leur manière de parler qui fait rire. Un bon exemple de cette adaptation est le caractère de Mariane. Elle paraît sur la scène plus vivante que dans le texte original. Elle zézaye et apparaît comme une petite sotte qui sait quand même comment utiliser ses charmes féminins pour atteindre ses objectifs.

Les trouvailles de la mise en scène donnent à la pièce le caractère comique propre au théâtre de Molière: ainsi, on voit Frosine faire un massage à Harpagon, Jacqueline -pendant de Maître Jacques- laver les pieds de son maître, on apprend qu’Harpagon fait fructifier son argent en Suisse ou au Luxembourg, nous assistons à un duel entre Harpagon et son fils, ayant pour arme un parapluie. Et qui se serait douté qu’ Harpagon, se sentant tout jeune face à Mariane, se mettrait un danser sur un air de hip-hop?

Au bout de deux heures, le rideau tombe et le public -tous des lycéens- applaudit avec enthousiasme.

La mise en scène de „L’Avare“ de Molière, elle aussi, m’a plu. Le texte n’était pas aussi difficile à comprendre que je craignais. Grâce à la simplification de la grammaire et de la syntaxe, on pouvait bien comprendre. Malgré ces quelques corrections, la pièce reste encore près du texte d’origine.

A mon avis, cette mise en scène de „L’Avare“ est un bon exemple pour montrer qu’une pièce de 1668 qu’on peut considérer comme une pièce ancienne, ne doit pas être pour autant périmée. Au contraire, une pièce comme celle de Molière peut enthousiasmer aussi les jeunes spectateurs, comme on a vu.

Je pense qu’on doit faire des compliments aux acteurs car on voit qu’ils aiment leur travail et que leur mise en scène est très réussie.

Après la pièce, les spectateurs ont eu la possibilité de parler avec les trois acteurs qui disent qu’ils ont choisi „L’Avare“ de Molière parce que l’histoire d’Harpagon reste un sujet d’actualité. L’avarice est „moderne“ et montre l’esprit du temps, au XVIIe comme au XXIe Siècle. Pendant cette discussion, les trois acteurs Nathalie Cellier, Jürg Hummel et Peter Steiner ont parlé ouvertement de leur situation précaire parce que la ville de Karlsruhe réduit fortement son soutien financier.

A mon avis, c’est très dommage car cette mise en scène de „L’Avare“ de Molière et le dynamisme de cette troupe, le Xenia-Theater, m’ont tout à fait convaincue, ainsi que mes camarades et l’ensemble du public.

Hannah Gerdon, MSS12, LK Französisch (Mme Dano), 28 février 2005

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